"Nutrisco et extinguo" - "Je m'en nourris et je l'éteins." Cette devise accompagne les sculptures de la salamandre qui ornent les murs du château de Chambord. Sous le règne de Francois Ier au XVIème siècle, elle est l'emblème de l'écusson royal. La sculpture est ainsi présente dans les châteaux de Chambord et D'Azay-Le-Rideau. On prête à cet animal des propriétés mystiques. Il est censé pouvoir éteindre le feu en raison de la froideur de son corps. Dans l'antiquité, bien avant Francois 1er, la salamandre était l’être élémentaire associé au Feu.
Bien des légendes sont réunies autour de cet animal qui a toujours fasciné l'Homme. Aujourd'hui encore ce grand interêt persiste. En effet, la salamandre qui possède un long corps noir tacheté de jaune ou d’orangé et un épiderme d’aspect huileux, a la capacité de régénérer des parties blessées ou perdues de son corps. Cela consiste à la reformation ou recroissance d'une partie endommagée (ou manquante) d'un membre à partir du tissu restant.
Aujourd'hui, un grand nombre d'individus se voit contraint de subir une lourde intervention chirurgicale : l'amputation d'un membre. C'est environ 100 000 à 150 000 amputés en France avec à peu près 8 000 nouveaux cas par an (chiffres de l'ADEPA). À l'inverse de la salamandre, l'Homme, privé de la capacité à se régénérer, va cicatriser à la suite de ce type de blessure. On peut donc supposer que cet amphibien pourrait être la solution aux problèmes de l'Homme face à la régénération. Enfin, elle nous amène à comprendre pourquoi celui-ci est dans l'incapacité de se régénérer et quelles alternatives pourraient exister pour palier à ce problème.
La blessure, un phénomène à l'origine de réactions différentes selon les espèces.
La salamandre peut-elle servir de modèle à l'Homme pour remplacer son processus de cicatrisation par la régénération ?